La COMMUNE DE PLEUBIAN

L’annaire des Pleubiannais mort pour la France


En septembre 1939, la Seconde Guerre mondiale était déclarée. Pendant les six années de guerre, 44 hommes de Pleubian (Côtes-d’Armor) ont donné leur vie pour leur patrie.
Leurs noms sont gravés sur les côtés du monument aux morts. Quatre-vingts ans après, L’annuaire des Pleubiannais morts pour la France s’enrichit d’un second volume qui leur est dédié. « Pour le centième anniversaire de la Première Guerre mondiale, nous avions fait paraître un premier ouvrage en hommage aux morts de cette guerre. C’était donc une suite logique pour nous d’honorer aussi la mémoire de ceux de la Seconde guerre mondiale », expliquent les auteurs, Alain Bohée et Maurice Le Ner.
Depuis un an, ils se sont mis en quête de documents concernant ces Pleubiannais, avec leur ami, Michel Richard. Malheureusement, ce dernier est décédé brutalement en juin dernier. « Le destin nous a privés de sa collaboration précieuse », regrettent ses amis
Une iconographie remarquable
Chaque page de l’annuaire retrace la vie et les circonstances de la mort d’un de ces héros. « Nous avons aussi tenu à y associer les 34 martyrs de Creac’h-Maout, massacrés le 7 août 1944 ; les cinq soldats morts pendant la guerre d’Indochine ; celui, mort à la guerre d’Algérie ainsi que les trois Français volontaires
morts au cours des opérations de déminage de la côte en 1944-1945. Et aussi, les quatre prisonniers allemands réquisitionnés pour ces opérations », précisent les auteurs.
Marins, résistants…
Chaque fiche est illustrée, soit par la photo de la personne concernée, d’une vue du lieu où il est décédé, ou encore du bateau sur lequel il a péri. Dix-huit marins militaires ou civils ont péri à bord de bateaux de guerre ou de cargos ravitailleurs, torpillés par les sous-marins ennemis.
Quatorze étaient des résistants, les autres étant des mobilisés dans l’armée de Terre, tués en 1940 dans la bataille de France ou en 1944-1945 durant la Libération, certains étant prisonniers et étant décédés en camp d’internement. « Nous avons une photo de l’enterrement de l’un d’entre eux, le commandant du camp et un peloton allemand lui rendant les honneurs militaires ». Ils ont pu aussi faire paraître, pour la première fois, trois photos de la libération de Pleubian par les Américains, grâce la Pleubiannaise Yvonne Hégarat.
Ils ont aussi ajouté un texte de souvenirs de Charles Le Guilcher, Pleubiannais né en 1934, qui donne des détails très précis d’un petit bonhomme âgé de moins de 10 ans, sur la vie du bourg à cette époque et les événements tragiques qui s’y sont déroulés

trois clichés de la Libération de PBN de la collection privée de Mme Yvonne L’Hégarat épouse Simon.


La libération de Pleubian.
Pleubian est libéré, le mercredi 16 août 1944, par des éléments du 15e Escadron de Reconnaissance de Cavalerie Motorisée de la Task Force A du Général Hubert Ludwell Earnest ; elle-même sous les ordres de la 3e Armée des Etats Unis d’Amérique du général Georges Patton.

Devant l’église Saint-Georges stationnent des éléments du 15e Escadron de Reconnaissance.
Au premier plan un automoteur chasseur de chars M.18 « Hellcat », du début de série. La tourelle à ciel ouvert est armée d’un canon de 76,2 mm / 55, du côté gauche une mitrailleuse de 12,7 mm destinée à l‘auto défense contre les aéronefs. Collection privée de Madame Yvonne L’Hégarat épouse Simon.



Deux autres photographies prises le jour de la libération de Pleubian le mercredi 16 août 1944, à l’intersection de la D.20 avec la rue des Ecoles et de la rue de kermagen. Sur la photo en haut de page, des jeunes filles sont juchées sur un char M.18, sur le cliché du bas de page, les deux amies posent à côté d’une jeep équipée d’une barre de protection contre les câbles tendus par les troupes allemandes en travers des routes et armée d’une mitrailleuse de calibre 30 (7,62 mm). Collection privée de Madame Yvonne L’Hégarat épouse Simon.